Invocation
Devant moi j'étale à présent 40 cartes
Mais ce ne sont pas 40 cartes
Que j'étale maintenant
Ce sont 40 Dieux
Supérieurs à Laverna,
Et que tous prennent l'aspect de volcans brûlants,
Jusqu'à ce que Laverna vienne et me rende mon enfant ;
Et tant que cela ne sera pas, qu'ils crachent
Des flammes de feu, et qu'ils crachent des charbons ardents
Par leurs nez, leurs bouches et leurs oreilles (jusqu'à ce qu'elle cède)
Qu'alors ils laissent Laverna en paix,
Libre de prendre ses enfants dans ses bras comme elle le souhaite »
Devant moi j'étale à présent 40 cartes
Mais ce ne sont pas 40 cartes
Que j'étale maintenant
Ce sont 40 Dieux
Supérieurs à Laverna,
Et que tous prennent l'aspect de volcans brûlants,
Jusqu'à ce que Laverna vienne et me rende mon enfant ;
Et tant que cela ne sera pas, qu'ils crachent
Des flammes de feu, et qu'ils crachent des charbons ardents
Par leurs nez, leurs bouches et leurs oreilles (jusqu'à ce qu'elle cède)
Qu'alors ils laissent Laverna en paix,
Libre de prendre ses enfants dans ses bras comme elle le souhaite »

« Laverna était la déesse romaine des voleurs, des escrocs, des plagiaires, des hypocrites. Dans les environs de Rome il y avait un temple dans une grotte, où les voleurs partageaient leur butin. Il s'y trouvait une statue de la déesse. Selon certains c'était une tête sans corps, selon d'autres c'était un corps sans tête, mais l'adjectif de « magnifique » que lui a appliqué Horace, indique que celle qui fournissait des déguisements à ceux qui l'invoquaient, s'en était gardé un pour elle »
Elle était invoquée en silence. Ceci est confirmé par quelques lignes d'Horace (épître 16,I) dans lesquelles un imposteur « bougeant à peine les lèvres » répète la prière suivante :
« ô déesse Laverna,
offre moi l'art du mensonge et de la tricherie,
fais en sorte que les gens croient que je suis droit,
saint et innocent ! Cache dans l'obscurité
la plus profonde, toutes mes exactions ! »
Il est intéressant de comparer cette invocation avec celle qui précédait. Les basses couches de la société connaissaient bien Laverna, et chez Plautus, un cuisinier, à qui on a volé ses outils de travail, l'appelle afin qu'elle le venge.
J'appelle particulièrement votre attention sur le fait que, comme dans de nombreuses incantations italiennes, la déité est menacée, que ce soit Laverna ou Diane elle-même, des pires tourments par un pouvoir supérieur tant qu'elle n'aura pas exaucé le voeu de celui qui la prie. Ceci est classique, que ce soit chez les greco romains ou les orientaux, où le magicien ne se contente pas de s'en remettre au bon plaisir, ou à l'aide de Dieu ou de Satan, mais utilise tous les moyens à sa disposition pour obtenir ce qu'il veut. Je mentionne ceci car un critique m'a reproché d'exagérer le point auquel le culte du diable –introduit par l'église depuis
1500- est déficient en Italie.

Mais en fait, parmi les sorcières de haut rang, ou dans leurs traditions, on n'en trouve pratiquement aucune trace. Dans le culte de Satan chrétien, la sorcière n'osera jamais menacer Satan ou Dieu, ou la Sainte trinité, ou les Anges, car tout le système est basé sur le concept d'une Eglise et de l'obéissance.
L'herbe « concordia » tient sans doute son nom de la Déesse Concordia, qui était représentée, tenant une branche. Cette plante joue un grand rôle dans la sorcellerie, après la verveine et la rue.
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