
Le poison est-il vraiment passé de mode ? Pas si simple ! Les faits regorgent encore d'assassinats subtils où des substances nouvelles sont en jeu. Depuis toujours, la jalousie, l'appât du gain, la vengeance ou l'ambition ont provoqué le meurtre. Les interrogations fusent à l'autopsie, et la police (aujourd'hui scientifique) recourt à toute une panoplie d'outils et d'analyses. Dès lors la question se pose : comment prouver l'empoisonnement ? Le poison au cours des siècles est devenu de plus en plus indécelable. Il se dissimule dans les plats, dans le vin, mais imprègne aussi bien des gants qu'une lettre, se vaporise sur des fleurs ou des fruits. Quant à la palette des poisons, elle est vaste : l'arsenic, déjà utilisé par les Grecs ; la litharge ou " pierre d'argent " ; l'eau-forte ; les sublimés ou sel de mercure ; mais également le venin de vipère, le sang de crapaud ou le verre pilé... et aujourd'hui de discrètes formes chimiques ou bactériologiques. Bernadette de Castelbajac examine en autant de petits récits les cas d'empoisonnement les plus célèbres (ou moins connus) de l'Antiquité à nos jours, avec toujours cette même évidence : un bon poison vaut mieux qu'un long discours..

Aqua Tofana (aussi connu comme Acqua Toffana , Aqua Tophana et Aqua Tufania et "Manna di San Nicola») était une forte poison qui a été réputé largement utilisé dansNaples et Rome , Italie . Au début du 17ème siècle Giulia Tofana , ou Tofania, une dame tristement célèbre de Palerme , a fait une bonne affaire pour les plus de cinquante ans la vente de sa grande production (elle employait sa fille et plusieurs autres aides dame) de Aqua Tofana à de futurs veuves. Le produit a été vendu à des clients de dame, accompagnée d'instructions pour son utilisation.
Aqua Tofana (qui signifie littéralement «eau Tofana") était soit la création de Giulia Tofana ou une recette ancienne qui avait été affinée par Tofana et sa fille, Girolama Spera, vers 1650 à Rome. La «marque» Manna di San Nicola ", ce est à dire" Manna de Saint-Nicolas de Bari "aurait pu être un dispositif de marketing destiné à détourner les autorités, depuis le poison a été vendu ouvertement à la fois comme un produit cosmétique et un objet devotionary dans des flacons que inclus une photo de Saint- Nicholas . Certains de ses clients ont affirmé avoir utilisé à ses fins annoncés et seulement causé la mort accidentellement

. Plus de 600 victimes sont connus pour avoir succombé à ce poison, la plupart des maris des époux malheureux. Tofana a été arrêté et a avoué de produire le poison, et elle impliqué un certain nombre de ses clients qu'ils savaient exactement ce qu'ils achetaient. Elle a été exécuté en Juillet 1659 . Il y avait beaucoup d'inquiétude dans toute l'Italie et beaucoup de ses clients se enfuit, tandis que d'autres ont été étranglés en prison, et même beaucoup ont été exécutés en public. Entre 1666 et 1676 les marquise de Brinvilliers empoisonné son père, deux frères, entre autres, et a été exécuté le 16 Juillet, 1676.
Les ingrédients du mélange sont essentiellement connus, mais pas la façon dont ils ont été mélangés. Aqua Tofana contenait essentiellement de l'arsenic et de conduire et, éventuellement, la belladone . Ce est un liquide incolore et insipide et si facilement mélangé avec de l'eau ou du vin pour être servi pendant les repas.
La légende que Mozart (1756-1791) aurait été empoisonné en utilisant Aqua Tofana est complètement sans fondement, même si ce était Mozart lui-même qui a commencé cette rumeur.
Tofana est dans de nombreuses sources confondues avec Hieronyma Spara , "La Spara", une femme avec une profession similaire en Italie à la même époque. Ce est probablement un autre nom pour le «astroliga della Lungara '

a) Une arme odieuse qui avilit l'assassin comme la victime:
Il est condamné déjà par Grotius, juriste du XVIIè siècle, qui dans son livre III du « droit des gens » le juge indigne des nations civilisées. Seuls les barbares l'utilisent. (poison sur la flèche, empoisonnement des puits)
De même dans « Lazare », A. Malraux , qui dénonce les gaz de la guerre 1914-18, évoque « Satan qui reparaît dans le monde ».
Il est considéré comme une arme odieuse, sournoise... On pense aux flèches empoisonnées des archers barbares, aux puits empoisonnés du Moyen Âge, aux cigares empoisonnés livrés par la CIA à F. Castro, voire les lettres à l' anthrax de l¹automne 2001 imputées, à tort d' ailleurs, à Al Qaïda.
b) mais il peut aussi magnifier la victime:
Exemple du décès de Y. Arafat, intervenu au Val de Grâce, sous couvert du « secret Défense ». Des rumeurs venues de Gaza et de Cisjordanie, dont les journaux ( comme le Monde) se font l'écho, accusent A. Sharon.
Il faut rappeler qu' il existe une tradition antisémite islamique liée à la légende du Prophète; après avoir combattu et vaincu les Juifs, Mahomet assiste à un banquet; il y est servi par l' épouse de l'un des chefs vaincus qui cherche à l'empoisonner par de la viande ovine; or...miracle, l'épaule de mouton se met à parler et supplie le Prophète de ne pas la manger; Mahomet se lève et part; mais en 632, lorsqu'il meurt on se souvient de cet épisode et certains biographes pensent à un empoisonnement lent.
Idem, en 634, pour le Calife Abou Bakr.
Ainsi pour l'Islam, ceux qui meurent par le poison sont des martyrs; cela les rapproche du Prophète; et Y. Arafat est magnifié par cette mort qui est par contre, infamante pour les Juifs
III Quelques exemples dans le temps:
a) Antiquité:
Dans le monde grec, le poison est bien sûr connu; Homère l'évoque comme venant d' Égypte ou de l' Orient profond;
Mais Athènes accuse Sparte de l' utiliser contre ses magistrats.
Bien sûr, en 323 avant notre ère, Alexandre le Grand, guerrier invincible ne peut succomber - suivant sa légende – qu'à la suite de diverses tentatives d'empoisonnement de son entourage-- dont certaines sont fort originales comme « la pucelle venimeuse »³ envoyée par des vassaux des Indes.
Pour Rome, la tradition évoque:
-Pyrrhus, roi d'Epire au IIIè siècle avant notre ère, ennemi coriace de la République; on raconte que le général Fabricius et le Sénat renoncent à l'empoisonner comme les y engageait le propre médecin du roi: « Ce serait une victoire détestable... Rome ne peut vaincre que par les armes de Mars ! »
-Mithridate VI, roi du Pont et de Colchide, du 1er siècle avant notre ère, descendant mythique de Médée, à la fois honni et admiré pour ses connaissances.
Pour l'Antiquité, les « venena » sont à la fois philtres d'amour et poisons; le « veneficium » à la fois enchantement et empoisonnement; c'est contraire aux m½urs politiques et cela passe pour un signe de déchéance sociale et de décadence.
b) Moyen Âge:
L'époque suivante maintient cette vision du phénomène; elle lie le poison et la supposée perversité de certaines nations: les Byzantins, les Grecs, les Italiens.
Quand en 810, Charlemagne part en Italie, vers Bénévent, pour surveiller le duc des Lombards, ce dernier fait empoisonner les pâturages pour décimer la cavalerie de son adversaire.
Ainsi, alors que se forme l'idéal chevaleresque, on considère « ce mal tuer » comme déloyal. Entre les puissances chrétiennes, le poison est banni; il est l'arme du Démon, des Faibles, de la Femme; celui qui l'emploie est discrédité.
A la fin de la IIIè Croisade, lorsque revient, sans gloire, Philippe Auguste, malade et fiévreux, ses pamphlétaires accusent, pour le discréditer, Richard C½ur de Lion ( alors considéré comme le parangon de la chevalerie), d'être complice de la secte des Assassins et coupable de tentative d'assassinat sur sa personne.
Le passage des Croisades à Byzance ne satisfait pas particulièrement les Empereurs d'Orient; pour chacune, les chroniqueurs évoquent « la perfidie des Grecs »... le pain empoisonné ( II è Croisade), les arcs empoisonnés contre Frédéric Barberousse et les tonneaux de vin empoisonné à Andrinople (IIIè Croisade). Ainsi s' explique, peut-être le sac de la ville en 1204 par les troupes de la IVè Croisade.
Le poison est aussi fréquent en Italie; les Visconti de Milan ont plus de 20 goûteurs à leur table.
A l'aube des Temps modernes, le Dauphin, fils aîné de François 1er meurt en 1536; les accusations d'empoisonnement concernent d' abord Charles Quint, puis Catherine de Médicis, sa belle s½ur, qui ouvre ainsi la voie du Trône à son époux, Henri II.
Bien entendu, l'Orient musulman a la même mauvaise réputation.
Mais s'y ajoute une autre dimension, curieusement, celle des connaissances encyclopédiques des plantes et minéraux; ainsi les Califes et les Sultans gagnent des guerres par leur savoir et leur déloyauté. Dans le « livre des ruses » (XIIè siècle), l'utilisation du poison est justifiée car elle permet d'économiser des vies de combattants.
Les luttes sont émaillées de récits racontant l'empoisonnement des montures des Chevaliers; celui des tissus des sièges et tissus des lits où s' installent les Chevaliers blessés ( Joinville)
En 1245, les Musulmans sont accusés d'avoir « pourri » le poivre dont l'Occident a besoin... en réalité l'affaire est plus complexe, l' importance des stocks étant considérable, cette nouvelle peut faire remonter les cours à la baisse.
En 1321, explose l'annonce du complot d'une léproserie du Sud du Royaume de France; les lépreux « avouent » que le poison utilisé vient du Sultan de Grenade et de Babylone; le Roi confisque leur bien.
Et dans certains catéchismes, le Prophète Mahomet est présenté comme un Cardinal rebelle qui a fait le choix du Schisme et du Mal.
A la fin du XIVè siècle, en 1390, la ballade des Empoisonneurs d'E.Deschamps chante; « en Orient servent tels breuvages ».
Autre haut lieu de l'empoisonnement, Venise, interface de l'Italie et de l'Orient; les archives de la Sérénissime montrent une véritable politique du poison; un nombre impressionnant de projets et de complots au poison contre les Slaves, les Princes occidentaux, les Musulmans y figurent. Tous les moyens sont bons pour sauver Venise: les gants empoisonnés, les selles empoisonnées des Chevaliers.
En 1490, un décret vertueux du Sénat interdit le poison contre les Chrétiens.

c) Époques moderne et contemporaine:
Même situation.
Au siège de Sébastopol 1854-56, les alliés franco-britanniques se refusent à empoisonner les puits de la ville.
En 1915-17 les gaz de combat sont utilisés par les Allemands d'abord, ( puissante industrie chimique) puis par tous les autres belligérants.
EN 1923, on évoque: « les Allemands ont introduit une arme lâche et sournoise, odieuse et amorale ». Et Hitler, lui-même gazé, se refuse à l'employer en 1940.
Plus récemment, encore, on peut rappeler « les venins de l'autocratie ». Trotsky traite, peu avant sa mort Staline de « super Borgia du Kremlin », un « laboratoire des poisons » ayant été installé en ce lieu, dès 1921.
Avec les prolongements supposés impliquant V. Poutine dans un empoisonnement au polonium 210 sur la personne de l »ex agent du KGB, A. Litvinenko.
http://www.geographie-histoire.info/Cafeshistoriques/Cafepoison.htm
1) Les critères de l' empoisonnement?
On a identifié très tôt les substances toxiques; des traités de toxicologie existent depuis l' Antiquité, Ier ou IIè siècle avant notre ère; les poisons y sont identifiés, énumérés avec leurs effets. Parallèlement s'est faite la recherche des antidotes; des personnages comme Mithridate, Tibère, Gaston Phoebus sont dénoncés pour leurs expériences sur des esclaves, parfois même sur leurs propres enfants.
Cependant, il est peu facile souvent d'expliquer un décès. Les archives de la Justice révèlent les hésitations des tribunaux; l'accusation d'empoisonnement est difficile à prouver.
2) Le mot de Pharmacie ?
C'est un terme d'origine grecque « substance transformant le corps », en bien ou en mal d' ailleurs; même ambiguïté lexicale pour le terme « venenum ».
Les Grecs y ont déjà réfléchi; un médicament peut être bénéfique ou non; tout dépend de la quantité et de son mode d'utilisation; d'ailleurs pour éviter des erreurs, les remèdes étaient versifiés pour être retransmis oralement.
3) Napoléon fut il empoisonné?
La fin du XVIIIè et le début du XIXè siècles renouent avec cette accusation malgré l' affirmation de Marie Antoinette en 1790: « les Brinvilliers ne sont plus de ce siècle! ».
Ainsi pour la mort précoce de Hoche, « nouvel Alexandre « ; le serrurier Gamain se croyait empoisonné par les Royalistes, pour avoir dénoncé l'existence de l'Armoire de Fer qui rendait obligatoires le procès et l'exécution de Louis XVI.
Pour Napoléon, la tradition évoque l'utilisation de l'arsenic en 1821 par l'Angleterre.
L'Aiglon, décédé très jeune, aurait péri soit par l'action des poisons de l'Empereur d¹Autriche soit par ceux de Louis Philippe.
Cela s'inscrit bien sûr dans la Légende Napoléonienne.
vampiredevils, Posté le vendredi 20 mars 2015 17:26
totol-gogol a écrit : " "
bien vu et ke dire de pont st esprit il y a peu on as découvert un nouveau cas au balkans les gens dorment 7 jours d'affilé ou ont des hallucination pour le sarin je me souviens de l'attentats dans le métro en chine les romains ont fini intoxiquer par leur résout en plomb antan arsenic poudre a succésion j'avais vu une série les pilliers de la terre top la femme répudier se venge a travers d'une rose contaminé le roi la sens respire et deviens victime de a peste aujourd'hui on as de la chance